Jamie Caboul

Je suis juriste spécialisée en protection de l’enfance.

J’ai monté la structure VIS! dont l’objectif est la lutte contre les violences faites aux mineurs. Elle est née d’un parcours personnel et professionnel dans la protection de l’enfance et la justice.

Avec VIS!, nous proposons des ateliers pour les adolescents en les informant sur leurs droits, et en leur donnant les billes pour pouvoir faire face aux violences. Ceci dans le but de les protéger des violences sexistes et sexuelles.

“Si j’avais été sensibilisée aux violences sexuelles, je n’aurais jamais été victime de toutes ces agressions sexuelles”.

C’est ce que m’a dit l’une de mes amies proches lorsque je lui ai confié mon rêve de protéger les jeunes en les sensibilisant à la connaissance de leurs droits et en les outillant pour faire face aux violences. Ces mots m’ont percutée en plein cœur et ont été un vrai moteur pour moi.

La France est confrontée à une escalade de violence dans ses cours de récréation. Malheureusement, cette violence se poursuit parfois à domicile, dans la cour de récréation virtuelle que sont les réseaux sociaux aujourd’hui.

160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, dont 77% au sein de la famille.  Apprendre à nos enfants à repérer les violences, y faire face, savoir vers qui se tourner pour recevoir de l’aide, c’est les protéger !

Dans un premier temps faire connaître VIS!. Ensuite de pouvoir intervenir dans les Collèges et Lycées.

Enfin le dernier défi : rassurer les parents. Il ne s’agit pas de cours de sexualité mais bien de séances de prévention ! Je suis infiniment reconnaissante à l’Oasis Wave pour cette mise en lumière de l’association.

Si je vous dis « petit ami violent » et « oncle incestueux », quelles images vous viennent en tête ? Nous avons tendance à penser que ces personnes en portent les stigmates. Mais c’est faux ! L’agresseur peut être Monsieur et Madame tout le monde. Si un enfant vient se
confier à vous, vous devez le croire !

Ensuite, observez les enfants que vous rencontrez. Certains signes de souffrance peuvent vous alerter : conduites toxicomaniaques, hypersexualisation, troubles du comportement, consommation de substances, troubles sphinctériens, fugues répétées…

Enfin, si vous êtes préoccupés par la situation d’un enfant, appelez le 119. C’est un standard téléphonique accessible gratuitement, sans interruption. Votre anonymat peut être garanti.

Si vous avez connaissance qu’un enfant est victime de privations, mauvais traitements, agressions ou atteintes sexuelles, vous êtes obligés d’informer les autorités judiciaires ou administratives (article 434-3 du Code Pénal). Dans le cas contraire, vous commettez une
infraction et encourez 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Je le recommande à 100%. Mes motivations principales étaient de faire connaître la structure VIS! et rencontrer d’autres entrepreneurs. Ce fut une réussite ! J’ai reçu de nombreux conseils, rencontré de nombreuses personnes avec qui j’ai gardé contact et trouvé une collaboratrice !
Donc un conseil : FONCEZ !!